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Osteo-Stop

Pour en finir avec l' "ostéopathie"

Site d'informations scientifiques sur une arnaque pseudo-médicale

Colonne thoraco-lombaire

Toutes ces histoires sont totalement véridiques, issues de différents services médicaux et chirurgicaux

Histoire clinique d‘Anaëlle

Pour des raisons évidentes de confidentialité, les prénoms des enfants ont été changés.

Anaëlle est une jeune fille qui est amenée par sa maman la 1ère fois en consultation d’orthopédie infantile à l’âge de 14 ans.
Elle est suivie depuis plus d’1 an et traitée par « ostéopathie » pour une scoliose de la jeune fille (dite scoliose idiopathique).

La radiographie de la colonne retrouvait :
une déformation thoraco-lombaire majeure avec un angle de Cobb de 40° (angle de déformation entre les vertèbres qui penchent le plus) scoliose!!!!!!!!
En reprenant les anciens documents radiographiques, ont pouvait observer l’aggravation progressive de cette scoliose au fil du temps, c’est-à-dire pendant la phase d’accélération de la vitesse de croissance de l’adolescence.

En conclusion :
non seulement l' »ostéopathie » n’avait eu aucune action pour empêcher l’aggravation de la scoliose (c’est qui n’est pas une surprise), mais l’ « ostéopathe » a regardé passivement cette scoliose augmenter au fil du temps sans aucune réaction, ni bon sens de base consistant à l’envoyer consulter un spécialiste.

Ce jusqu’au boutisme dans l’incompétence est quasi-criminel puisque cette scoliose va nécessiter un traitement par corset plâtré réducteur, puis corset classique, en attendant probablement une intervention chirurgicale.
En effet, le moment de surveillance passive ostéopathique (avec pour la famille illusion de traitement) correspond exactement au moment idéal où cette scoliose aurait pu bénéficié d’un véritable traitement orthopédique médical par corset, évitant ainsi son aggravation et son évolution lente vers une chirurgie.
En matière de scoliose, il n’est pas possible de revenir en arrière, et une fois que l’on est passé à côté du bon moment pour traiter, c’est trop tard.

Je rappelle que la chirurgie du rachis est une chirurgie à risque vital (risque de mourir), mais aussi une chirurgie à risque fonctionnel neurologique (risque d’être paralysé).

N’y a-t-il pas là encore une fois une notion juridique de perte de chance à la base ?…

 

 

Histoire clinique de Serge

Pour des raisons évidentes de confidentialité, les prénoms des enfants ont été changés.

Serge est un jeune garçon vu pour la première fois à l’âge de 13 ans pour donner un avis secondaire sur une scoliose idiopathique (la scoliose classique de l’adolescence, sans rapport avec une autre maladie).
Cette scoliose était connue depuis environ 3 ans, traitée par kinésithérapie et « ostéopathie », version « ostéopathie » crânienne.

Lors de l’examen clinique initial, on pouvait voir un déséquilibre des épaules de 2 cm, une bascule du bassin de 2 cm également, un dos plat, une gibbosité (bosse en se penchant en avant) de 2 cm à l’étage thoracique et 2,5 cm à l’étage lombaire.

Un ancien bilan radiographique de la colonne totale réalisé un peu moins d’un an avant retrouvait une scoliose thoraco-lombaire double majeure dont l’angle de Cobb thoracique était de 32° et l’angle de Cobb lombaire de 34°, c’est-à-dire déjà très importante.
A ce stade, cette scoliose AURAIT DEJA DU BENEFICIER D’UN TRAITEMENT ORTHOPEDIQUE PAR CORSET DE FACON URGENTE, après réduction par plâtres sur cadre de Cotterell.

Pendant 8 mois, elle n’a été « traitée » que par des manipulations du crâne.

Faut-il être inconscient ou à ce point ignorant pour croire que des « papouilles » de la tête vont corriger plus de 30° de désaxation vertébrale osseuse, alors que l’on sait de façon sûre et certaine, que même la kinésithérapie classique SUR LA COLONNE n’a AUCUN EFFET pour diminuer les courbures d’une scoliose !!!!!!!!!!

Un bilan radiographique récent (réalisé 8 mois après le premier) retrouvait malheureusement une aggravation puisque la courbure thoracique était passée à 42 degrés (+10° en 8 mois) et la courbure lombaire est passée à 56 ° (+22° en 8 mois).

Ceci était pourtant totalement prévisible en période de croissance pubertaire du garçon et en l’absence de contention efficace, c’est-à-dire de corset !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

A condition bien-sûr, d’avoir un minimum de connaissances médicales sur le risque évolutif spontané des scolioses idiopathiques. Ce qui ne semblait pas être le cas de cet ostéopathe, qui n’a fait que regarder une scoliose s’aggraver en période de croissance jusqu’à atteindre des valeurs CHIRURGICALES, tout en encaissant l’argent des pseudo-manipulation ésotériques de la tête.

Scandaleuse perte de chance, puisque ce jeune garçon va avoir besoin en fin de croissance d’une intervention chirurgicale lourde à risque neurologique (ouverture de la colonne en arrière sur les 3/4 de sa hauteur, destruction des articulations inter-vertébrales, ablation des disques intervertébraux pour pouvoir « mobiliser pour de vrai » les vertèbres, greffe osseuse entre les vertèbres, stabilisation pat tiges métalliques, crochets et vis dans les vertèbres, corset plâtré pendant plusieurs mois).

Cette intervention et ce risque d’être paralysé à vie auraient peut-être pu être évités si les circuits traditionnels de la Médecine avaient été respectés et si la Médecine était laissées aux personnes formées pour la faire le plus sérieusement possible !