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Pour en finir avec l' "ostéopathie"

Site d'informations scientifiques sur une arnaque pseudo-médicale

Aux États-Unis

Il est particulièrement intéressant d’étudier l’évolution de l’ « ostéopathie” aux États-Unis, le pays qui l’a vue naître.

Elle y est officiellement autorisée depuis 1963 et on dispose de ce fait d’études comparatives fiables.

 Actuellement l’ « ostéopathie » n’est pratiquée que par des médecins.

Médecine « ostéopathique » et allopathique ont co-existées en parallèle jusque dans les années soixante. A cette époque, l’Association médicale de Californie et l’Association « ostéopathique » de Californie ont fusionné.

 Dans les mois qui suivirent, environ 2000 ostéopathes (c’est à dire 86% de la profession) moyennant 65 $ et une courte session de formation furent intégrés dans le corps médical et reçurent le titre de Docteur en médecine.

Depuis cette époque, les ostéopathes sont autorisés à faire les mêmes actes médicaux que les médecins allopathes.

 Les « ostéopathes » ne représentent actuellement que 5% des médecins.

 Ils sont principalement présents dans le secteur de la médecine générale.

Pourtant le nombre d’écoles « ostéopathiques » est passé de 14 à 19 depuis 1980 alors que le nombre des écoles allopathiques restait stable aux environ de 125.

 De 1980 à 1997, le nombre de diplômés en médecine est resté presque constant (de 15135 à 15923) alors que celui des ostéopathes a presque doublé (de 1059 à 2009). Pourtant, l’ « ostéopathie » est bien moins employée qu’il n’y paraît.

Une étude faite en 1995 sur 1055 « ostéopathes » montre qu’ils utilisent la thérapie manuelle « seulement de temps en temps  » et que « seulement 6,2% d’entre eux ont employé la manipulation « ostéopathique » pour la moitié de leurs patients et presque un tiers l’a employé pour moins de 5% [8] »

Ce désintérêt pour la pratique « ostéopathique » traditionnelle semble « indiquer que les médecins entrent à l’école médicale « ostéopathique » non par suite d’une croyance profondément ancrée dans la philosophie « ostéopathique » mais après avoir subi un échec à l’entrée des études médicales [9] »

 En pratique l’ « ostéopathie » a largement évolué aux USA et elle tend à se fondre dans la médecine traditionnelle. Un mouvement qui ne peut que s’accentuer puisque « plus les « ostéopathes » sont jeunes, moins ils utilisent les manipulations «  [8].

 

Les informations suivantes sont données par le Dr Stephen BARRETT sur le site Quackwatch

« Il y a 19 collèges accrédités de médecine « ostéopathique » et près de 44 000 praticiens aux États-Unis [10].

L’admission aux écoles d’ « ostéopathie » exige un minimum de trois ans d’étude collégiale, mais presque tous les candidats admis ont plutôt un baccalauréat.

Le doctorat en « ostéopathie » (D.O.) requiert plus de 5 000 heures de formation étendue sur quatre ans.
Le corps professoral des collèges d’ « ostéopathie » est divisé de façon égale entre des médecins « ostéopathes » et des détenteurs de Ph.D.
Dans certaines écoles, il y a aussi quelques médecins conventionnels.
La graduation est suivie d’un internat rotatoire d’un an dans un hôpital d’enseignement approuvé. La majorité des « ostéopathes » vont en pratique familiale. La spécialisation nécessite deux à six années additionnelles de formation comme résident, selon la spécialité.

L’American Osteopathic Association (AOA) reconnaît plus de 60 spécialités et sous-spécialités.

Il faut être membre de l’AOA pour être certifié, ce qui force certains praticiens à appartenir à l’AOA même s’ils ne reconnaissent pas toutes les politiques de l’association.

Depuis 1985, les médecins « ostéopathes » peuvent obtenir des résidences dans des hôpitaux de médecine conventionnelle et la majorité le font.
Depuis 1993, ceux qui ont complété leur résidence sont aussi éligibles à devenir membre de l’American Academy of Family Practice. Ce privilège était auparavant réservé aux MDs ou des DOs ayant fait leur formation dans des centres médicaux approuvés [10].

Les médecins « ostéopathes » sont licenciés pour la pratique dans tous les états.
Les normes d’admissibilité et la qualité d’enseignement sont légèrement inférieures là celles des écoles de médecine conventionnelle.
Je dis cela parce que les résultats académiques et les résultats au test d’admission (Medical College Admission Test) sont plus bas que ceux des candidats aux facultés de médecin [9],[11] et le nombre moyen de membres à plein temps de la faculté est presque 10 fois plus élevé que celui des écoles de médecine (714 vs. 73 en 1994) [9].
De plus, les écoles d’ « ostéopathie » génèrent peu de recherche et quelques-unes éprouvent de la difficulté à attirer assez de patients pour permettre aux étudiants d’acquérir l’expérience requise comparativement à ce qui est disponible dans les écoles de médecine conventionnelle [12].
Toutefois, comme avec les diplômés des facultés de médecine, la qualité des praticiens pris individuellement dépend de leurs connaissances, du temps qu’ils consacrent à leur travail et de la formation qu’ils obtiennent suite à leur graduation. Ceux qui s’appliquent peuvent être considérés aussi compétents que les médecins conventionnels.

En janvier 1995, un questionnaire d’une page fut envoyé à 2 000 médecins « ostéopathes » de pratique familiale choisis au hasard parmi les membres de l’American College of Osteopathic Physicians. Près de la moitié des questionnaires ont été retournés et comportaient des réponses utilisables. Le sondage révélait que seulement 6,2 % des « ostéopathes » traitaient plus de la moitié de leurs patients avec des OMT (traitement de manipulation « ostéopathique »), 39,6% les utilisaient avec 25% de leurs patients ou moins et 32,1% ont répondu qu’ils l’utilisaient les OMT avec moins de 5% de leurs patients.
L’enquête a aussi révélé que plus la date de graduation était récente, moins fréquent était l’usage des OMT [8].

Le pourcentage relatif de membres impliqués dans la thérapie de chélation, l’écologie clinique, la thérapie orthomoléculaire, l’homéopathie, la médecine ayurvédique et plusieurs autres pratiques douteuses semble plus élevé chez les « ostéopathes » que chez les médecins conventionnels.
Je suis arrivé à cette conclusion en regardant les annuaires de membres des groupes qui font la promotion de ces pratiques et/ou en comparant les pourcentages relatifs de médecins et des docteurs en « ostéopathie » qui figurent sous ces entêtes dans les Pages Jaunes de Médecine Alternative [9] et le Health World Online’s Professional Referral Network. . Le traitement de valeur douteuse le plus répandu chez les DOs semble être la thérapie crânienne, une ramification « ostéopathique ». »

 

 

Cette page a été réalisée à partir des sites :
www.pseudo-medecines.org & www.allerg.qc.ca/quackwatchfrancais.html