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Osteo-Stop

Pour en finir avec l' "ostéopathie"

Site d'informations scientifiques sur une arnaque pseudo-médicale

En France

La situation ayant été particulièrement bien analysée par le groupe de travail de l’Académie Nationale de Médecine, je n’ai fait que reporter ici leurs constatations sur la situation française.

 

ACADÉMIE NATIONALE DE MÉDECINE
16, RUE BONAPARTE – 75272 PARIS CEDEX 06
RAPPORT au nom d’un Groupe de travail** : « Ostéopathie et Chiropraxie »
Louis AUQUIER, Georges CRÉMER, Paul MALVY, Charles-Joël MENKÈS, Guy NICOLAS *
**Constitué de MM. AUQUIER (Président), CRÉMER, MALVY, MENKÈS, G. NICOLAS
* Membres de l’Académie nationale de médecine

 

La profession est traversée par des courants d’origines diverses.

Les médecins qui pratiquent l’ « ostéopathie » prennent souvent le nom d’ « ostéothérapeutes ».

Leur nombre se situe autour de 10000 (?) , chiffre indiqué par le syndicat national.

Parmi les non-médecins, il existe 5000 « ostéopathes » en France dont la moitié a une activité exclusive, les autres exerçant parallèlement la profession de kinésithérapeute.

Ces chiffres sont indiqués par les organismes représentatifs. Ils ne prennent pas en compte un grand nombre d’ « ostéopathes » en formation surtout depuis la promulgation de la Loi du 4 mars 2002 (article 75).

 La formation de médecins « ostéopathes » est assurée actuellement dans 15 UFR de médecine dans le cadre d’un diplôme interuniversitaire (DIU) de médecine manuelle, reconnue par le Conseil de l’Ordre depuis 1996. Intervenant à la fin du troisième cycle, il peut être suivi d’un enseignement post-universitaire assurant la formation continue. Les médecins formés ainsi sont pour la plupart des généralistes, des rhumatologues et des médecins de médecine physique et de réadaptation.

A noter qu’il existe aussi des écoles privées pour médecins assurant une formation en 3 ans au cours de quatre stages annuels.

La formation des non médecins s’effectue dans des écoles privées d’ « ostéopathie », au nombre d’au moins 30, regroupées au sein de la Collégiale Académique de France (1200 à 1500 diplômes chaque année). Dans ces écoles « officielles », l’enseignement dure six ans et compte 5000 heures de cours lorsque le candidat n’est ni médecin ni kinésithérapeute. Il est de 1500 heures lorsqu’il est médecin, de 2500 lorsqu’il est kinésithérapeute.

 A côté de cette organisation « officielle » on dénombre de nombreuses formations plus ou moins improvisées. Au total, la situation en France est confuse depuis cinquante ans au moins. Il existe une grande hétérogénéité dans les conditions d’accès des étudiants et dans la formation des « ostéopathes » non médecins et des chiropracteurs.

 Il existe de plus en plus d’écoles privées qui délivrent un enseignement (fantaisiste) mais calqué sur l’enseignement médical et conduisant à des pratiques considérées jusqu’à la Loi de 2002 comme illégales et favorisées par une publicité permanente. La situation actuelle en France de l’ « ostéopathie » et de la chiropratique pose au moins 3 problèmes :

  • 1° Il existe une grande hétérogénéité dans le mode d’accès à ces disciplines, à l’intérieur desquelles on retrouve des médecins, des auxiliaires médicaux (kinésithérapeutes ou infirmiers) et des étudiants sans aucune formation médicale préalable. Malgré cette diversité, le mode d’exercice est le même, les spécificités revendiquées par certains n’étant pas très sérieuses.
  • 2° Il existe également une grande hétérogénéité dans la formation. Certaines écoles délivrent des diplômes après six années de formation temps plein, d’autres se contentent de quelques week-ends. Quel que soit le lieu de formation, on note une très grande liberté voire un certain laxisme.
  • 3° Les écoles privées, de plus de en plus nombreuses, qui délivrent un enseignement pseudo-médical dans sa durée seulement, mais ne reposant sur aucune base scientifique sérieuse sont onéreuses et conduisent leurs étudiants vers des débouchés aléatoires. Cette situation confine à l’absurde lorsque certains adeptes de l’ « ostéopathie » ou de la chiropraxie prennent des positions inconciliables avec la médecine officielle enseignée dans les facultés et surtout dans les hôpitaux universitaires qui assurent une formation pratique solide et critique en 2ème et 3ème cycles. Ils demandent même à être consultés en premier avant le médecin !!