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Pour en finir avec l' "ostéopathie"

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Crâne

Toutes ces histoires sont totalement véridiques, issues de différents services médicaux et chirurgicaux

Histoire clinique de Bertrand

Pour des raisons évidentes de confidentialité, les prénoms des enfants ont été changés.

Bertrand présentait à la naissance une attitude vicieuse de la tête qui était inclinée sur un côté et tournait moins d’un côté que de l’autre.
Sur le plan médical, on appelle cela un torticolis congénital. Il a « bénéficié » d’un circuit ostéopathique pendant 8 années !!!

Après 8 ans de « traitement » et beaucoup d’argent dépensé, l’examen orthopédique spécialisé mettait en évidence l’aspect suivant :

  • une inclinaison de la tête sur l’épaule droite,une translation de l’axe médian de la tête à droite de la ligne médiane,
  • une asymétrie de hauteur des yeux et des oreilles,
  • une asymétrie de positionnement antéro-postérieur des oreilles,
  • une plagiocéphalie occipitale droite modérée,
  • une limitation de la mobilité de la tête en rotation sur le côté gauche à 80 degrés (contre 90 degrés sur le côté droit),
  • une limitation de l’inclinaison latérale droite de la tête avec mise en tension du sterno-cléido-mastoïdien gauche.

En résumé, Bertrand avait présenté à la naissance un TORTICOLIS CONGÉNITAL D’ORIGINE MUSCULAIRE.

Le traitement de ce type de torticolis (il existe plusieurs variété de torticolis à la naissance…) passe obligatoirement par de la kinésithérapie classique à base d’exercices d’étirements des muscles du cou.

A défaut le réaliser ce traitement précocement, une déformation des os des la tête apparaît rapidement (plagiocéphalie) puis ultérieurement, une déformation du visage avec asymétrie des oreilles, des yeux, des pommettes, du front !!!!!

Après 6 mois de tentative de traitement par kinésithérapie, une décision de traitement chirurgical a été retenue.

L’intervention a consisté à allonger le muscle sterno-cleido-mastoïdien, par cervicotomie (ouverture du cou). Cette intervention n’est pas dénuée de risque.

Dans les suites de cette intervention, Bertrand a été obligé de porter une minerve de posture (dite en gifle) pour assurer un bon positionnement de la tête pendant la durée de cicatrisation du muscle opéré.

La minerve a été mise pendant environ 3 mois.
Le résultat est vécu comme très satisfaisant, avec un bon équilibre du port de tête.

 Cependant, les déformations du crâne n’ont presque pas de chance de récupérer.

En conclusion :
un torticolis congénital est une affaire de médecin spécialiste (chirurgie infantile).
Il faut commencer par typer le torticolis, évaluer sa gravité et savoir mettre en route le plus rapidement possible un traitement efficace, c’est-à-dire en aucun cas de l’ « ostéopathie » qui n’a aucune efficacité (si ce n’est sur les torticolis qui auraient de toute façon évoluer spontanément bien, même sans aucun traitement…).

Le pronostic du torticolis congénital dépend :

  • de l’existence d’une tuméfaction musculaire au 1er examen,
  • d’un déficit de rotation initial supérieur à 15°,
  • du côté du torticolis,
  • de l’âge au moment du diagnostic : lorsque le diagnostic est fait entre 1 et 3 mois (au lieu d’être fait à la naissance) il y a 68% de mauvais résultat !

 

Histoire clinique de Ludovic

Ludovic présentait à la naissance un torticolis congénital (voir la description clinique dans l’histoire de Bertrand).

En sortie de maternité, les sages-femmes ont conseillé de faire soigner Ludovic par « ostéopathie ». Ce traitement a été commencé vers l’âge de 3 mois, sans aucun résultat. Puis Ludovic a bénéficié d’une vraie kinésithérapie, qui elle, a amélioré la mobilité active et passive de la tête en rotation.
Devant une importante déformation de la tête (plagiocéphalie), les parents ont consulté un chirurgien spécialisé à l’âge de 6 mois.

L’examen à l’âge de 6 mois mettait en évidence l’aspect suivant :

  • une attitude spontanée en rotation de la tête vers la droite, avec inclinaison latérale de la tête vers l’épaule gauche,
  • une asymétrie d’implantation des deux oreilles,
  • une asymétrie de relief au niveau du front et au niveau du massif facial,
  • des yeux situés à la même hauteur,
  • une rotation passive du rachis cervical et de la tête vers la droite de 90°, vers la gauche de 85° avec petite résistance en fin de mouvement,
  • une inclinaison latérale de la tête de sur l’épaule droite plus difficile

Ludovic a pu bénéficié d’un complément de traitement par kinésithérapie traditionnelle d’étirement du sterno-cleido-mastoïdien et du port d’un casque orthopédique pour remodeler la boite crânienne.

Il n’y aura pas de chirurgie à envisager mais les séquelles esthétiques seront probablement définitives.

Elle auraient pu être évitées si les circuits normaux avaient été respectés dès la sortie de maternité (sur le plan juridique, il y a là une notion de perte de chance…).

 

Histoire clinique d’Amélie

Amélie a été adressée à l’âge de 3 mois par son pédiatre pour un problème de torticolis congénital.
Elle avait «bénéficié» de deux séances d’ostéopathie qui semblaient avoir modifié son attitude globale ainsi que la qualité de la tenue de la tête.
Il n’existait cependant aucun trouble neurologique objectif suite aux manipulations de l’ « ostéopathe » (qui n’ont pas été violentes).
Lors de l’examen clinique initial, on pouvait mettre en évidence :

  • une plagiocéphalie,
  • une limitation de la mobilité active de la tête en rotation du côté droit (la tête tournée plus ou moins de façon permanente du côté gauche),
  • une inclinaison latérale de la tête sur l’épaule droite,
  • que la mobilisation passive douce permettait de mobiliser la tête en rotation vers la droite en dépassant la ligne médiane d’environ 20 degrés seulement (cette mobilité aurait du être de 90° !),
  • que l’inclinaison latérale de la tête sur l’épaule gauche était plus difficile,
  • l’absence de tuméfaction au niveau des chefs musculaires du sterno-cléido-mastoïdien,
  • une incurvation de l’ensemble du rachis qui suivait l’inclinaison de la tête,

Amélie avait donc présenté à la naissance un TORTICOLIS CONGENITAL DROIT D’ORIGINE MUSCULAIRE puis avait développé en l’absence de traitement rapide et efficace une plagiocéphalie secondaire.

Elle a pu bénéficié d’un traitement traditionnel par kinésithérapie d’étirements du SCM (sterno-cleido-mastoïdien) au rythme intensif de 3 séances par semaine pendant 3 mois.

Après 3 mois de traitement, la rotation passive de la tête sur la partie droite du corps atteignait 60 degrés contre 20 degrés lors de la première consultation (amélioration de 40° !!!). Il existait toujours une attitude d’inclinaison latérale de la tête sur l’épaule droite mais avec un redressement actif en bloquant le tronc.
Bien entendu, la plagiocéphalie était toujours présente.

 La kinésithérapie a du être continuée au rythme de 2 séances par semaine, sur une durée totale de 7 MOIS !!!!!!!!!!!!!

Au dernier examen, à l’âge de 15 mois et après acquisition de la marche, il existait une excellente tenue de la tête, sans tendance à l’inclinaison latérale droite ni gauche, sans translation de la tête.

La mobilité articulaire passive de la tête en rotation était de 90 degrés sur la droite sur la gauche.L ‘inclinaison latérale sur l’épaule droite et sur l’épaule gauche était normale.

La plagiocéphalie était en cours de régression. Il n’y avait pas d’asymétrie de hauteur des yeux.

Il existait par contre une asymétrie d’implantation au niveau des oreilles.

En conclusion :
L’orientation initiale de ce bébé sur un circuit ésotérique inadapté aura conduit à réaliser un minimum de 70 séances de kinésithérapie (efficace mais souvent désagréablement vécue par les enfants) pour récupérer les retards au diagnostic et au traitement.

Sans compter l’angoisse parentale et les désagréments d’un traitement aussi long, ni le surcoût pour l’Assurance Maladie…

Tout ceci aurait probablement pu être évité en respectant les circuits médicaux traditionnels et en laissant la médecine à ceux qui sont formés pour cela.

 

Histoire clinique de Tom

Tom est venu consulter pour la première fois à l’âge de 1 an et demi pour une attitude vicieuse de la tête.
Il est né avec un aspect traditionnel de torticolis congénital et a été orienté par le pédiatre de maternité vers un « ostéopathe ».

Après 6 mois de traitement, et devant l’absence d’amélioration, les parents se sont tournés vers la kinésithérapie traditionnelle. L’évolution a alors été satisfaisante, avec récupération d’une bonne mobilité.

Par contre, Tom garde des aspect séquellaire de sa maladie congénitale, qui sont DIRECTEMENT attribuables au retard de prise en charge efficace.
D’une part, il faut savoir que l’ « ostéopathie » n’a aucune efficacité sur les torticolis congénitaux sévères.

Concernant les « petits » torticolis congénitaux, ils évolueront correctement quel que soit le traitement : abstention, stimulations parentales posturales, kinésithérapie, ou n’importe quel autre traitement ou illusion de traitement.

Ce sont ces formes de torticolis SPONTANÉMENT RÉSOLUTIFS dont se gargarisent les « ostéopathes », sans dire aux familles que tout traitement aurait fonctionné !Un retard de prise en charge par traitement efficace de plus de 3 mois est un énorme facteur pronostic péjoratif.

 L’absence de remise en question de l’ « ostéopathe » pendant plus de 6 mois a permis au crâne de continuer sa déformation, ce qui laissera des séquelles esthétiques à vie !

Enfin, l’inclinaison de la tête su l’épaule va nécessiter une intervention chirurgicale d’allongement musculaire avec les risques liés à la chirurgie et à l’anesthésie, qui AURAIENT PU ETRE EVITES EN CAS de traitement précoce par kinésithérapie adaptée.

Alors, pas de danger à faire de l’ « ostéopathie » ?